
Ces mangas qui m'influencent

On croit parfois que les mangas, ce ne sont que des dessins. Des histoires d’ado, trop longues, trop bruyantes, trop « japonaises ». On s’arrête à l’encre, aux yeux trop grands, aux effets de vitesse.
Tout comme moi, ils sont souvent mal aimés pour de mauvaises raisons. Parce qu’ils ne rentrent pas dans les cases. Parce qu’ils en font trop, ou pas assez. Parce qu’on oublie de regarder au-delà.
Et pourtant…
Les mangas m’ont offert des récits aussi puissants que n’importe quel roman, film ou chanson. Des univers où chaque émotion est poussée avec justesse. Des personnages qui tombent, saignent, espèrent, doutent, aiment à en crever. Des histoires qui parlent de choix, de perte, d’espoir, et qui vous serrent le cœur longtemps après la dernière page.
Fullmetal Alchemist m’a appris la valeur du sacrifice, que chercher à réparer ce qu’on a perdu peut parfois nous briser davantage. Mais aussi que l’amour, la fraternité et la justice restent des repères puissants, même dans les ténèbres.
Assassination Classroom m’a touchée d’une manière inattendue.
Un alien en forme de pieuvre, une classe de laissés-pour-compte… et pourtant, c'est un récit profondément humain. C'est une ode à l’éducation, à la transmission, à la confiance qu’on place dans ceux que le monde oublie.
Platinum End m’a profondément remuée.
Un récit cru, intense, qui explore sans détour le désespoir et la soif de sens.
Une œuvre dérangeante, brillante, qui pousse à réfléchir jusqu’à la dernière page.
Death Note, One Piece, L’Attaque des Titans, Le Couvent des damnés, My Hero Academia… Autant d’histoires qui m’ont marquée par leur intensité et leur audace. Certaines m’ont happée par leur tension, d’autres par leur souffle ou leur révolte. Toutes m’ont laissée avec quelque chose de plus – ou de moins – mais jamais indifférente.
Et puis il y a Black Butler. Un esthétisme à couper le souffle, chaque page dessinée comme une œuvre d’art.
Une atmosphère gothique, envoûtante, où l’élégance masque parfois les cruautés du monde. Un manga qui m’a rappelé que la beauté peut aussi être une forme de résistance.
Ces mangas-là – et bien d'autres encore –, je ne les ai pas seulement lus. Je les ai ressentis.
Ils m’ont formée, secouée, inspirée.
Dans un registre similaire, quelques animés ont également su me transporter.
Violet Evergarden et Your Name m'ont bouleversée, m’offrant une immersion émotionnelle intense, comme une mélodie qu'on n'oublie pas.
Ponyo sur la falaise, Le voyage de Chihiro et Pompoko m'ont fait voyager, emportée par la magie de l’animation et des mondes oniriques.
Princesse Mononoké m'a confortée dans l'idée que le Bien n’est jamais aussi simple qu’on veut le croire, qu’il dépend souvent de la perspective de chacun.
Et Le tombeau des lucioles… lui, m'a plongé dans des cauchemars éveillés, m’enseignant brutalement la dure loi de la vie, la perte et l’inéluctabilité du temps.
Toutes ces œuvres m’ont donné envie d’écrire des récits où l’ombre détruit, mais ne gagne jamais tout à fait.
Des histoires où tomber ne signifie pas renoncer. Où douter ne fait pas disparaître la beauté du combat.
Parce qu’au fond, grandir, c’est accepter la fragilité.
Et écrire, c’est peut-être une façon d'y faire face.
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Merci de faire partie de cette aventure littéraire.
Laura Berthil, auteure de récits.
Publiée aux éditions Cordes de Lune
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